Vous êtes surement passé devant en allant au château ou à la Place Garibaldi. Le Village Ségurane se cache dans la rue qui porte son nom. Et oui, bien discret, il offre de réelles pépites chez ses antiquaires, pour le plus grand plaisir des chineurs !
Bibelots, luminaires, statues et tableaux dressent le parfait profil d’un antiquaire. Pourtant, il n’y en a pas qu’un, mais 36 ! Quand on passe les portes du Village Ségurane, l’odeur de brocante, d’antiquités et de restauration d’art accompagnent la visite. Si le quartier est bondé de boutiques de ce type, ce bâtiment offre une réelle expérience. Petite terrasse sous un street art (soleil plein). Un resto caché entre les fleurs et les milliers de babioles en tout genre, éveille les papilles lorsqu’on descend la petite allée pour arriver au paradis. Construit en mai 1967, ce havre de paix a les piliers bien solides pour que ça grouille de monde. Mais, cet endroit hors du temps « est toujours très peu visité, et pas vraiment connu des gens, même ceux du quartier. On fait zéro communication sur les réseaux sociaux en plus », explique Farid, le brocanteur du numéro 34. Ah oui ! On a oublié de vous dire ! C’est constitué comme un village, donc chaque shop a son numéro.
Double casquette (mais pas à l’envers)
Du lundi au samedi, toute la journée, les 36 commerçants donnent à ce lieu, un sentiment familier. Meubles anciens, tableaux de toutes époques, mais surtout un bon nombre d’anecdotes fusent entre le premier étage et le sous-sol. Par contre, c’est un peu comme au souk, la négociation est primordiale ! « On achète au prix le plus bas possible, et on le vend fort », livre Farid en fumant une cigarette (dans son local hein), avant d’ajouter « achète-moi cette table, elle vaut 1200, mais je te la vends à 1000 euros ». Prix d’ami ? Non, c’est juste le business et la vibe quand on chine. D’ailleurs, les antiquaires achètent entre eux et ensemble. « On fait plus de chiffres d’affaires entre marchants qu’avec les particuliers », déplore-t-il. Mais pour avoir plusieurs cordes à son arc, le village s’anime de galeries d’art et de design, en plus d’un plombier (personne ne sait ce qu’il fait là, c’est Farid qui le dit). Bref, pour continuer dans le thème, les dépôts-ventes et les antiquaires ont leur place. Même dans les escaliers, peints d’empreintes de semelles, des objets squattent les marches.
En gros, pour chiner c’est une vraie pépite. Alors, même si ça à l’air un peu vide de monde (parce que les oeuvres, il y en a partout), le Village Ségurane est une réelle merveille ! D’un point de vue architecture comme humain. So, ce lieu est iconic à souhait !
Article co-écrit avec Salima Bah
Une réponse
Je vis dans le quartier depuis une dizaine d’années et je ne suis jamais allé dans cet endroit, c’est dingue. J’adore les tableaux 🤗