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Critique Saltburn – Un peu particulier, mais pourquoi pas ?

Saltburn est en ligne sur la plateforme Prime Video depuis le 22 décembre dernier. | © Courtesy of Prime Video

Saltburn, le dernier film d’Emerald Fennell ne cesse de faire parler de lui. Les avis sont mitigés, et on comprend pourquoi. Un casting et des plans superbes, une intrigue qui laisse un peu à désirer. C’est un film qui reste en tête, et peut-être pas pour les bonnes raisons.

Si vous cherchez un film qui vous reste dans la tête une semaine après l’avoir vu, Saltburn est fait pour vous. La réalisatrice oscarisée en 2021 pour son film Promising Young Woman revient avec un film évènement. La scène d’ouverture et le générique en police gothique donnent rapidement le ton. C’est visuellement très beau, mais on est pas certain de bien comprendre ce que l’on regarde. L’excellent casting est mené par un trio d’acteurs brillants. Barry Keoghan, Jacob Elordi et Rosamund Pike portent tous les trois, presque à bout de bras, le film avec un remarquable jeu d’acteur. Pas étonnant que deux d’entre eux aient été nommés à la dernière cérémonie des Golden Globes. L’atmosphère bizarre latente du film tranche avec la beauté des plans. Le travail fourni par Linus Sandgren, directeur de la photographie, est spectaculaire. La visite de Saltburn (un peu à la manière des 73 questions de Vogue) par Félix, interprété par Jacob Elordi, est d’un esthétisme presque parfait.

On est pas sûr de tout comprendre, mais c’est sympa

Le female gaze (littéralement « regard féminin, ndlr) de la réalisatrice se dessine à travers chaque plan. Déjà plutôt bel homme, Jacob Elordi est sublimé dans chacune de ses scènes (même son piercing à l’arcade ne parvient pas à l’enlaidir). Au fur et à mesure que le film avance, on s’attend à un scénario similaire à celui du Talentueux Mr Ripley (il y a aussi des refs à Parasite et à Harry Potter et la Coupe de Feu d’ailleurs). Mais que nenni. L’intrigue prend une autre tournure, et termine par se perdre. Il se passe beaucoup de choses et à la fois pas grand-chose, le tout ponctué par des scènes plutôt… inconvenantes (je serais prête à payer pour les faire retirer de ma mémoire). Une scène finale surprenante, qui arrive un peu comme un cheveu sur l’eau du bain (regardez le film, vous comprendrez), mais qui prête à sourire. Rien que pour le plaisir de voir Barry Keoghan danser à poil sur ce banger de Murder on The Dancefloor de Sophie Ellis-Bextor, foncez regarder Saltburn sur Amazon Prime Video. Une chose est sûre, c’est un film qui vous restera en tête pendant un certain temps.

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